L’objectif de développement durable numéro cinq, à savoir l’autonomie des sexes, exige d’instaurer l’égalité des sexes et de permettre à toutes les femmes et filles d’être autonomes. Suivant immédiatement le sommet des Nations Unies en septembre qui devrait voir l’adoption des objectifs du développement durable, cette session au sein de la conférence de Berne consacrée aux droits sur les terres et ressources sera l’occasion de revenir sur les progrès réalisés en matière de reconnaissance des droits fonciers des femmes tant dans les systèmes de tenure écrits que coutumiers. Un fait établi : au niveau mondial, la plupart des terres privées sont aux mains des hommes, les femmes n’y ayant généralement accès que par l’ascendance mâle. Cette situation rend les femmes célibataires, divorcées ou veuves particulièrement vulnérables. Les mêmes schémas se retrouvent aussi largement dans les systèmes communautaires de tenure forestière et foncière même si la situation est souvent plus nuancée et complexe. Plutôt que de se concentrer sur les droits per se des femmes sur les terres et les ressources et sur la variété des exemples de facto et de jure à travers le monde, cette session s’intéressera à l’environnement qu’il est nécessaire d’instaurer pour que les femmes puissent revendiquer leurs droits sur les terres et en particulier sur les ressources forestières. Nous aborderons la question du rôle des différentes parties prenantes et la manière pratique dont il est possible de renforcer les capacités au niveau de la communauté, de la société civile, du secteur privé et du gouvernement afin de faire en sorte que les droits des femmes soient connus, que leur importance soit comprise et que les femmes aient autant que les hommes voix au chapitre dans les prises de décisions qui concernent les ressources forestières. La session tend à définir des manières de promouvoir l’instauration d’un environnement plus propice à l’engagement à part entière des femmes dans les prises de décision qui concernent l’exploitation et la gestion des terres.
Intervenants :
Herman Wijethunge, organisateur, National Fisheries Solidarity
Movement (Mouvement solidaire des pêcheurs nationaux)
Lucila Pautrat, ingénieure en foresterie, Sociedad Peruana de
Ecodesarrollo
Duncan Pollard, vice-président associé – Engagement des parties
prenantes, Nestlé
Frédéric Djinadja, directeur exécutif, auto-promotion rurale pour le
développement durable
Amina Hajar Zahra, en charge de la mobilisation
communautaire sur les droits fonciers des femmes
Katie Minderhoud, responsable de programme, Solidaridad
Organisateurs :
Helvetas Swiss Intercooperation, Oxfam, Coalition internationale pour
l’accès à la terre et RECOFTC – Centre d’action pour les peuples et les
forêts
*Cette session se déroulera uniquement en anglais.